1 Parceque ça fait du bien de lire Jo: longue série de Q/R Dim 27 Nov 2011 - 21:16
~¤elyon¤~
A l'occasion de la sortie de Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, J K Rowling s'est prêtée au jeu des questions réponses avec 2 administrateurs, respectivement du Leaky Cauldron et de Mugglenet.
Celà date de juillet 2005, mais je ne l'avais personnallement jamais lu. J'ai pris un grand plaisir à découvrir toutes ces réponses. Bien entendu, certaines choses nous paraissent évidentes aujourd'hui, mais c'est plaisant de lire tout ça. Et puis, il y a quelques infos inédites, et quelques réponses à des débats encore en cours <3
Traduction par Poudlard.org
C'est partis !
Emerson : Avec qui parlez vous de Harry Potter ?
J.K. Rowling : Pendant que je travaille, vous voulez dire ? Virtuellement personne, ce qui, pour moi, est une condition nécessaire pour travailler. J’ai la réputation d’être assez recluse. Maintenant que j’y pense, je ne suis pas sûre que cela soit vrai aux États-Unis, mais en Grande-Bretagne, on ne peut pas lire un article sur moi, et pourtant j’en ai lu des centaines, dans lequel mon nom n’est pas rattaché au mot « recluse ». Je ne suis pas du tout recluse. Ce qu’ils veulent dire en fait c’est que je suis secrète. Je suis secrète car pour moi c’est une condition nécessaire dans mon travail. Ça n’a rien à voir avec la franchise ni le fait de protéger « ma propriété » — d’ailleurs je déteste appeler ça « ma propriété » mais les autres appellent ça comme ça — c’est parce que je pense que discuter du travail que je fais c’est dissiper de l’énergie que j’ai mis à le faire.
Nous rencontrons tous des gens qui discutent dans les bars des romans qu’ils sont en train d’écrire. S’ils écrivaient vraiment, ils seraient en train d’écrire chez eux. Très occasionnellement, il m’arrive de dire à Neil (son mari) que j’ai eu une bonne journée, ou que j’ai écrit de bonnes blagues qui m’ont faite rire et d’autres choses encore. Mais je ne suis jamais entrée dans les détails. Je donne mon manuscrit à mes éditeurs anglais et américain en même temps. Ils collaborent ensemble pour dire ce qu’ils en pensent puis reviennent me suggérer certaines choses. Bien sûr, c’est libérateur lorsqu’ils l’ont lu car je peux discuter librement du livre avec eux. Vous savez, j’ai dû garder le silence 18 mois où je n’ai fait que travailler et ensuite j’ai reçu ce soulagement, car après tout ce temps on a vraiment envie de parler de ce qu’on a fait. Emma et Arthur (respectivement mes éditeurs anglais et américain) sont les premiers à recevoir mes premières effusions. J’adore écouter ce qu’ils en pensent. Ils sont tout les deux très positifs pour ce livre et ils l’ont vraiment beaucoup aimé. Ensuite, bien sûr, nous exposons nos arguments sur le livre.
Emerson : Cela peut paraître une question étrange mais combien de fois avez-vous lu votre propre histoire ?
J.K. Rowling : En effet, c’est une question étrange, mais c’est une question pertinente car dès que le livre est publié, je le relis rarement. Le plus drôle c’est lorsque je dois prendre un livre pour vérifier un fait — ce que je doit faire assez souvent — je me relis et je me sens comme aspirée dans le livre. Je lis quelques pages puis je le repose et je retourne à ce que j’étais en train de faire. Mais je ne prendrai jamais un de mes livres pour le lire dans mon bain par exemple. C’est pour cela qu’il y a des milliers de fans qui connaissent les livres beaucoup mieux que moi. Le seul avantage que j’ai c’est de savoir ce qui va se passer après et quelques petites histoires en rapport avec les livres.
Melissa : Combien y a-t-il d’histoires de ce type ?
J.K. Rowling : C’est difficile à dire parce que je ne suis pas très organisée là-dessus mais il y en a un certain nombre. La plupart sont des carnets de notes car ces petites histoires sont extrêmement précieuses. Je dois souvent m’y référer et dans ce format je ne risque pas de les perdre car je perds très souvent les choses. C’est plus difficile de perdre un cahier qu’un bout de papier.
Emerson : Quand le septième livre sera sorti, est-ce que vous conserverez le site web ouvert pour répondre à certaines questions ?
J.K. Rowling : Oui, je ne vais pas fermer le site à la minute où le septième tome sortira. Non, bien sûr que non. Je pense que je ne pourrais pas répondre à toutes les questions dans le roman, car ce n’est pas le meilleur moyen d’y décrire, par exemple, la couleur préférée des personnages. Mais les gens, eux, veulent le savoir — Même ce genre de détails, n’est ce pas ? — donc je ne répondrai pas dans le livre à toutes les questions qu’un fan pointilleux se pose. Le site web sera le meilleur moyen de le faire.
Je pense aussi que les gens continueront à se poser des questions et à exposer des théories sur les personnages même après la fin du tome 7 car certaines personnes sont vraiment intéressées par certains personnages en particulier à propos de leur passé, même si ce n’est pas le point principal de l’intrigue, ni le centre de l’histoire. La vie des personnages notamment est source d’inspiration pour les fanfictions comme pour Jane Austen. Je suis une grande fan de Jane Austen et on se demande à la fin du roman, quel est la vie des personnages après la fin de l’histoire. Ils existent encore, ils vivent encore et obligatoirement vous vous demandez ce qui se passe ensuite. Mais je suis sûre que le septième tome sera le dernier même si je pense que je vais être entourée par des yeux de cocker me disant : « Juste un de plus ! ».
Emerson : 7 livres c’est tout de même une longue série.
J.K. Rowling : Oui exactement. Je ne pense pas qu’on me dira que je suis une mauviette !
Melissa : Si vous aviez l’intention de faire autre chose en rapport avec la série Harry Potter, cela concernerait-il Harry lui-même, un autre personnage, ou juste une référence au livre ?
J.K. Rowling : La chose la plus probable, j’en avais déjà parlé il y a quelques temps, ce serait une encyclopédie ou je pourrais m’amuser sur les personnages secondaires et où je pourrais donner la biographie complète de tous les personnages.
Melissa : Ok, grosse, grosse, grosse question sur le tome 6 : est-ce que Rogue est mauvais ?
J.K. Rowling : (Rires) Tu as lu le livre, alors qu’en penses-tu ?
Emerson : Elle essaye de vous faire dire les choses de manière catégorique.
Melissa : En fait il il y a des théories sur une conspiration et il y a des personnes qui souhaitent revendiquer...
J.K. Rowling : C’est s’accrocher à un espoir désespéré. (Rires)
Melissa et Emerson : Oui !
Emerson : Comme certains « shippers » que nous connaissons !
(Tout le monde rit.)
J.K. Rowling : Ok, la relation Harry-Rogue est aussi rude, voire plus, que la relation Harry-Voldemort. Je ne peux pas répondre à la question car c’est un spoiler et, quoi que je dise, il y aura un très grand choc lorsqu’ils se rencontreront de nouveau. Et je suis persuadée que nous allons faire face à 10 000 théories et que je vais me prendre des coups de massue à chaque fois que je les lirai. (Rires) Je suis méchante mais j’aime les théories. Je les adore.
Emerson : Je sais que Dumbledore aime voir ce qui est bon chez les gens mais il semble très imprudent parfois.
J.K. Rowling : (Rires) Oui je suis d’accord.
Emerson : Comment quelqu’un de si...
J.K. Rowling : ... intelligent...
Emerson : ... peut être si aveuglé pour certaines choses ?
J.K. Rowling : Vous en saurez plus dans le tome 7. Mais je pense avoir démontré, particulièrement dans les tomes 5 et 6 qu’une grande intelligence ne nous protège pas des erreurs émotionnelles, et je pense que Dumbledore représente bien cela. En fait, j’essaye de démontrer qu’une personne très très intelligente peut créer certains problèmes et ça a été le cas pour Dumbledore car sa sagesse l’a isolé. Et je pense que vous pouvez voir dans le livre qu’il n’a ni égal, ni confident, ni partenaire. Il n’a rien de tout cela. Il a toujours été celui qui donnait, celui qui avait la perspicacité et la connaissance. Je pense que le lecteur accepte le fait que McGonagall est la meilleure pour avoir secondé Dumbledore dans son travail mais qu’elle n’est absolument pas son égal. Vous avez une toute petite réponse à la question mais je ne peux pas vous en donner plus.
Emerson : Non c’est une bonne réponse.
Melissa : C’est étrange de savoir Dumbledore si seul.
J.K. Rowling : Je le vois comme une personne isolée et très peu de gens l’ont vu comme quelqu’un de détaché. Ma sœur m’a dit, qu’elle était frustrée quand Hagrid était enfermé chez lui après que Rita Skeeter a publié le fait que celui-ci était un demi-géant. Ma sœur m’a dit : « Pourquoi Dumbledore n’est-il pas intervenu plus tôt, pourquoi Dumbledore n’est-il pas intervenu plus tôt ? ». J’ai répondu qu’il devait laisser Hagrid ruminer quelques temps et voir si il pouvait s’en sortir de lui-même car si il s’en était sorti par lui-même il se serai senti nettement mieux. « Il est trop détaché, il est trop froid, il est comme toi. » m’a-t-elle répondu. (Rires) En fait, elle voulait dire qu’elle l’aurait secoué et que j’aurai peut être dû prendre du recul et faire dire à Dumbledore : « Attendons un peu pour voir si il peut s’en sortir. » Selon elle, je n’aurais pas dû le laisser une semaine mais plutôt une soirée. Elle l’aurait poursuivi dans sa cabane pour l’aider.
Emerson : Voici une des questions qui me brûle la langue, que je me pose depuis le troisième tome : pourquoi Voldemort a-t-il offert autant de chance à Lily de s’en sortir ? Est ce qu’il l’aurait laissé en vie si il l’avait pu ?
J.K. Rowling : Mmmm...
Emerson : Pourquoi ?
J.K. Rowling : (silence) Je ne peux pas te le dire. Mais il lui a offert une chance, tu as raison. Tu ne veux pas me demander pourquoi James est mort sans avoir protégé Lily et Harry ? Il n’y a pas de réponse, tu as toi-même répondu à ta question : parce qu’elle pouvait vivre et qu’elle a choisi de mourir. James aurait été tué de toute façon. Tu vois ce que je veux dire ? Je ne dis pas que James n’était pas prêt ; il est mort en essayant de protéger sa famille mais il aurait été tué de toute façon. Il n’a pas eu et on ne lui a pas donné le choix. Il a foncé instinctivement comme un animal. Je pense qu’il y a certaine distinction à faire en ce qui concerne le courage. James était immensément courageux. Mais je pense que le courage de Lily était, à ce moment-là, plus fort encore que si elle avait sauvé sa vie. Maintenant toutes les mères, les mères normales auraient fait ce que Lily a fait. Dans son cas, le courage était instinctif mais elle s’est donnée le temps de réfléchir. James n’a pas pu. C’est comme quand un intrus rentre chez vous n’est ce pas ? Instinctivement vous vous enfuyez. Mais si vous avez du sang froid vous auriez dit : « Va t’en ! Sort de chez moi ! ». En fait, je ne pense pas qu’une mère se serait contentée de rester sans rien faire à côté de son enfant. Consciemment, elle a donné sa vie. Elle a fait un choix très clair.
Emerson : Et James ne l’a pas fait ?
J.K. Rowling : Est-ce que clairement il est mort en essayant de protéger Harry en faisant ce choix de mourir ? Non. C’est une distinction légère et la vrai réponse est un peu plus développée que ça mais je ne peux vous en dire plus.
Melissa : Est-ce qu’elle connaissait l’effet qu’elle donnerai au sortilège lancé en s’interposant entre Harry et Voldemort ?
J.K. Rowling : Non, j’ai essayé de faire en sorte que ce soit clair dans la série : cela n’est jamais arrivé auparavant. Personne n’a jamais survécu. Et personne ne savait que cela pouvait se produire.
Melissa : Voldemort ou quiconque ayant utilisé l’Avada Kedavra ont-il laissé le choix à quelqu’un de mourir et finalement cette personne décide de faire ce choix ?
J.K. Rowling : C’est probablement arrivé, mais pas dans les mêmes circonstances.
Celà date de juillet 2005, mais je ne l'avais personnallement jamais lu. J'ai pris un grand plaisir à découvrir toutes ces réponses. Bien entendu, certaines choses nous paraissent évidentes aujourd'hui, mais c'est plaisant de lire tout ça. Et puis, il y a quelques infos inédites, et quelques réponses à des débats encore en cours <3
Traduction par Poudlard.org
C'est partis !
Emerson : Avec qui parlez vous de Harry Potter ?
J.K. Rowling : Pendant que je travaille, vous voulez dire ? Virtuellement personne, ce qui, pour moi, est une condition nécessaire pour travailler. J’ai la réputation d’être assez recluse. Maintenant que j’y pense, je ne suis pas sûre que cela soit vrai aux États-Unis, mais en Grande-Bretagne, on ne peut pas lire un article sur moi, et pourtant j’en ai lu des centaines, dans lequel mon nom n’est pas rattaché au mot « recluse ». Je ne suis pas du tout recluse. Ce qu’ils veulent dire en fait c’est que je suis secrète. Je suis secrète car pour moi c’est une condition nécessaire dans mon travail. Ça n’a rien à voir avec la franchise ni le fait de protéger « ma propriété » — d’ailleurs je déteste appeler ça « ma propriété » mais les autres appellent ça comme ça — c’est parce que je pense que discuter du travail que je fais c’est dissiper de l’énergie que j’ai mis à le faire.
Nous rencontrons tous des gens qui discutent dans les bars des romans qu’ils sont en train d’écrire. S’ils écrivaient vraiment, ils seraient en train d’écrire chez eux. Très occasionnellement, il m’arrive de dire à Neil (son mari) que j’ai eu une bonne journée, ou que j’ai écrit de bonnes blagues qui m’ont faite rire et d’autres choses encore. Mais je ne suis jamais entrée dans les détails. Je donne mon manuscrit à mes éditeurs anglais et américain en même temps. Ils collaborent ensemble pour dire ce qu’ils en pensent puis reviennent me suggérer certaines choses. Bien sûr, c’est libérateur lorsqu’ils l’ont lu car je peux discuter librement du livre avec eux. Vous savez, j’ai dû garder le silence 18 mois où je n’ai fait que travailler et ensuite j’ai reçu ce soulagement, car après tout ce temps on a vraiment envie de parler de ce qu’on a fait. Emma et Arthur (respectivement mes éditeurs anglais et américain) sont les premiers à recevoir mes premières effusions. J’adore écouter ce qu’ils en pensent. Ils sont tout les deux très positifs pour ce livre et ils l’ont vraiment beaucoup aimé. Ensuite, bien sûr, nous exposons nos arguments sur le livre.
Emerson : Cela peut paraître une question étrange mais combien de fois avez-vous lu votre propre histoire ?
J.K. Rowling : En effet, c’est une question étrange, mais c’est une question pertinente car dès que le livre est publié, je le relis rarement. Le plus drôle c’est lorsque je dois prendre un livre pour vérifier un fait — ce que je doit faire assez souvent — je me relis et je me sens comme aspirée dans le livre. Je lis quelques pages puis je le repose et je retourne à ce que j’étais en train de faire. Mais je ne prendrai jamais un de mes livres pour le lire dans mon bain par exemple. C’est pour cela qu’il y a des milliers de fans qui connaissent les livres beaucoup mieux que moi. Le seul avantage que j’ai c’est de savoir ce qui va se passer après et quelques petites histoires en rapport avec les livres.
Melissa : Combien y a-t-il d’histoires de ce type ?
J.K. Rowling : C’est difficile à dire parce que je ne suis pas très organisée là-dessus mais il y en a un certain nombre. La plupart sont des carnets de notes car ces petites histoires sont extrêmement précieuses. Je dois souvent m’y référer et dans ce format je ne risque pas de les perdre car je perds très souvent les choses. C’est plus difficile de perdre un cahier qu’un bout de papier.
Emerson : Quand le septième livre sera sorti, est-ce que vous conserverez le site web ouvert pour répondre à certaines questions ?
J.K. Rowling : Oui, je ne vais pas fermer le site à la minute où le septième tome sortira. Non, bien sûr que non. Je pense que je ne pourrais pas répondre à toutes les questions dans le roman, car ce n’est pas le meilleur moyen d’y décrire, par exemple, la couleur préférée des personnages. Mais les gens, eux, veulent le savoir — Même ce genre de détails, n’est ce pas ? — donc je ne répondrai pas dans le livre à toutes les questions qu’un fan pointilleux se pose. Le site web sera le meilleur moyen de le faire.
Je pense aussi que les gens continueront à se poser des questions et à exposer des théories sur les personnages même après la fin du tome 7 car certaines personnes sont vraiment intéressées par certains personnages en particulier à propos de leur passé, même si ce n’est pas le point principal de l’intrigue, ni le centre de l’histoire. La vie des personnages notamment est source d’inspiration pour les fanfictions comme pour Jane Austen. Je suis une grande fan de Jane Austen et on se demande à la fin du roman, quel est la vie des personnages après la fin de l’histoire. Ils existent encore, ils vivent encore et obligatoirement vous vous demandez ce qui se passe ensuite. Mais je suis sûre que le septième tome sera le dernier même si je pense que je vais être entourée par des yeux de cocker me disant : « Juste un de plus ! ».
Emerson : 7 livres c’est tout de même une longue série.
J.K. Rowling : Oui exactement. Je ne pense pas qu’on me dira que je suis une mauviette !
Melissa : Si vous aviez l’intention de faire autre chose en rapport avec la série Harry Potter, cela concernerait-il Harry lui-même, un autre personnage, ou juste une référence au livre ?
J.K. Rowling : La chose la plus probable, j’en avais déjà parlé il y a quelques temps, ce serait une encyclopédie ou je pourrais m’amuser sur les personnages secondaires et où je pourrais donner la biographie complète de tous les personnages.
Melissa : Ok, grosse, grosse, grosse question sur le tome 6 : est-ce que Rogue est mauvais ?
J.K. Rowling : (Rires) Tu as lu le livre, alors qu’en penses-tu ?
Emerson : Elle essaye de vous faire dire les choses de manière catégorique.
Melissa : En fait il il y a des théories sur une conspiration et il y a des personnes qui souhaitent revendiquer...
J.K. Rowling : C’est s’accrocher à un espoir désespéré. (Rires)
Melissa et Emerson : Oui !
Emerson : Comme certains « shippers » que nous connaissons !
(Tout le monde rit.)
J.K. Rowling : Ok, la relation Harry-Rogue est aussi rude, voire plus, que la relation Harry-Voldemort. Je ne peux pas répondre à la question car c’est un spoiler et, quoi que je dise, il y aura un très grand choc lorsqu’ils se rencontreront de nouveau. Et je suis persuadée que nous allons faire face à 10 000 théories et que je vais me prendre des coups de massue à chaque fois que je les lirai. (Rires) Je suis méchante mais j’aime les théories. Je les adore.
Emerson : Je sais que Dumbledore aime voir ce qui est bon chez les gens mais il semble très imprudent parfois.
J.K. Rowling : (Rires) Oui je suis d’accord.
Emerson : Comment quelqu’un de si...
J.K. Rowling : ... intelligent...
Emerson : ... peut être si aveuglé pour certaines choses ?
J.K. Rowling : Vous en saurez plus dans le tome 7. Mais je pense avoir démontré, particulièrement dans les tomes 5 et 6 qu’une grande intelligence ne nous protège pas des erreurs émotionnelles, et je pense que Dumbledore représente bien cela. En fait, j’essaye de démontrer qu’une personne très très intelligente peut créer certains problèmes et ça a été le cas pour Dumbledore car sa sagesse l’a isolé. Et je pense que vous pouvez voir dans le livre qu’il n’a ni égal, ni confident, ni partenaire. Il n’a rien de tout cela. Il a toujours été celui qui donnait, celui qui avait la perspicacité et la connaissance. Je pense que le lecteur accepte le fait que McGonagall est la meilleure pour avoir secondé Dumbledore dans son travail mais qu’elle n’est absolument pas son égal. Vous avez une toute petite réponse à la question mais je ne peux pas vous en donner plus.
Emerson : Non c’est une bonne réponse.
Melissa : C’est étrange de savoir Dumbledore si seul.
J.K. Rowling : Je le vois comme une personne isolée et très peu de gens l’ont vu comme quelqu’un de détaché. Ma sœur m’a dit, qu’elle était frustrée quand Hagrid était enfermé chez lui après que Rita Skeeter a publié le fait que celui-ci était un demi-géant. Ma sœur m’a dit : « Pourquoi Dumbledore n’est-il pas intervenu plus tôt, pourquoi Dumbledore n’est-il pas intervenu plus tôt ? ». J’ai répondu qu’il devait laisser Hagrid ruminer quelques temps et voir si il pouvait s’en sortir de lui-même car si il s’en était sorti par lui-même il se serai senti nettement mieux. « Il est trop détaché, il est trop froid, il est comme toi. » m’a-t-elle répondu. (Rires) En fait, elle voulait dire qu’elle l’aurait secoué et que j’aurai peut être dû prendre du recul et faire dire à Dumbledore : « Attendons un peu pour voir si il peut s’en sortir. » Selon elle, je n’aurais pas dû le laisser une semaine mais plutôt une soirée. Elle l’aurait poursuivi dans sa cabane pour l’aider.
Emerson : Voici une des questions qui me brûle la langue, que je me pose depuis le troisième tome : pourquoi Voldemort a-t-il offert autant de chance à Lily de s’en sortir ? Est ce qu’il l’aurait laissé en vie si il l’avait pu ?
J.K. Rowling : Mmmm...
Emerson : Pourquoi ?
J.K. Rowling : (silence) Je ne peux pas te le dire. Mais il lui a offert une chance, tu as raison. Tu ne veux pas me demander pourquoi James est mort sans avoir protégé Lily et Harry ? Il n’y a pas de réponse, tu as toi-même répondu à ta question : parce qu’elle pouvait vivre et qu’elle a choisi de mourir. James aurait été tué de toute façon. Tu vois ce que je veux dire ? Je ne dis pas que James n’était pas prêt ; il est mort en essayant de protéger sa famille mais il aurait été tué de toute façon. Il n’a pas eu et on ne lui a pas donné le choix. Il a foncé instinctivement comme un animal. Je pense qu’il y a certaine distinction à faire en ce qui concerne le courage. James était immensément courageux. Mais je pense que le courage de Lily était, à ce moment-là, plus fort encore que si elle avait sauvé sa vie. Maintenant toutes les mères, les mères normales auraient fait ce que Lily a fait. Dans son cas, le courage était instinctif mais elle s’est donnée le temps de réfléchir. James n’a pas pu. C’est comme quand un intrus rentre chez vous n’est ce pas ? Instinctivement vous vous enfuyez. Mais si vous avez du sang froid vous auriez dit : « Va t’en ! Sort de chez moi ! ». En fait, je ne pense pas qu’une mère se serait contentée de rester sans rien faire à côté de son enfant. Consciemment, elle a donné sa vie. Elle a fait un choix très clair.
Emerson : Et James ne l’a pas fait ?
J.K. Rowling : Est-ce que clairement il est mort en essayant de protéger Harry en faisant ce choix de mourir ? Non. C’est une distinction légère et la vrai réponse est un peu plus développée que ça mais je ne peux vous en dire plus.
Melissa : Est-ce qu’elle connaissait l’effet qu’elle donnerai au sortilège lancé en s’interposant entre Harry et Voldemort ?
J.K. Rowling : Non, j’ai essayé de faire en sorte que ce soit clair dans la série : cela n’est jamais arrivé auparavant. Personne n’a jamais survécu. Et personne ne savait que cela pouvait se produire.
Melissa : Voldemort ou quiconque ayant utilisé l’Avada Kedavra ont-il laissé le choix à quelqu’un de mourir et finalement cette personne décide de faire ce choix ?
J.K. Rowling : C’est probablement arrivé, mais pas dans les mêmes circonstances.
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