La rédactrice de UHP ,Mylène, vient de terminer une analyse sur le monde d'Harry Potter que je trouve intéressante. J'espère qu'elle ne verra pas d'inconvénients à ce que je vous la poste ici ...

Le Héros / Harry : Comme dans toutes les histoires, le héros que l’on découvre n’a jamais rien d’un héros. La plupart du temps, sa vie ne lui plaît pas, il rêve en silence. Vous noterez que n’importe où, on n’a jamais à faire à un héros content de son existence ou bien un héros qui est déjà trouvé la bonne voie lui correspondant. Harry n’est pas à exclure.

Le personnage principal comment son aventure souvent avec des démêlés avec sa famille ou ses proches. Il est en désaccord avec eux, rien ne le satisfait. D’où le succès : le héros est une personne comme nous tous. Sa vie ne lui plaît pas et la magie qui va lui arriver, nous aimerions tous qu’elle arrive à nous. Alors on rêve avec lui et on partage sa quête. Harry, c’est Luke Skywalker qui quitte son oncle et sa tante pour affronter sa destiné. Il est aussi Frodon qui après le départ de Bilbo se retrouve seul. Il est aussi tous ces héros grecs ou super héros de comics qui se retrouvent confrontés à un destin inattendu et inespéré, qui se découvrent de nouvelles responsabilités. C’est le même cas que Harry, qui apprend qu’il est le seul à pouvoir stopper Voldemort, qu’il aimerait mener sa vie autrement, mais qui n’a pas le choix. Le seul à pouvoir combattre, comme Spider-Man, Superman, Batman et j’en passe et des meilleurs. Pourquoi ? Parce qu’ils ont ce pouvoir de changer les choses, l’unique pouvoir que personne ne peut avoir : le fait de savoir qu’on est seul mais que dans un autre temps, toutes ces personnes comptent sur vous.

Pour ce qui est du caractère du héros, il est aussi toujours le même. Certes le courage et la puissance qu’il acquiert au fil du temps sont une part d’eux, mais il y a aussi un côté sombre. Il se matérialise le plus souvent par la colère, et on a eu droit à de belles démonstrations dans le tome 5, à ce petit moment de doute où le héros prend connaissance de sa quête et la refuse, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il n’a pas le choix. Chez certains d’entre eux, après les avoir connu maladroits au début, on les retrouve après leur initiation, beaucoup plus sûrs d’eux, voire parfois trop, ce qui leur fait perdre de temps à autre leur humilité. Malheureusement, il faut la plupart du temps la perte d’un ou de plusieurs êtres chers voire d’un innocent, pour la leur faire retrouver. Un nouveau sentiment apparaît, le remords, le doute. Celui de n’avoir pas pu sauver la personne, d’être coupable. Le héros apparaît alors plus humains malgré ces pouvoirs, mais au final, il n’en ressort que meilleur. Il se rend compte qu’il n’est pas si seul que ça et que ce grand combat ne peut pas reposer que sur lui et ses pouvoirs, mais aussi sur la force que lui prodiguent ses proches et ces gens qui comptent à ses yeux. Cherchez partout, vous verrez bien que tout ceci s’applique à tout bon héros qui se respecte.



Le Guide : La liste est longue ! Gandalf, Obi-Wan, Marraine la bonne fée, Merlin… Et ceci même dans ce que VOUS regardez ou lisez tous les jours, même sans vous rendre compte, de Panoramix pour les BD, en passant par le vieux sage chinois (et souvent pervers d’ailleurs) dans les mangas ou encore Giles de Buffy, le guide est un sage, un érudit, souvent plus âge que le héros et sa bande, qui fait par de son expérience au groupe. Il sort parfois des phrases ou des préceptes que le héros de comprend pas toujours, voire même rarement, et on a souvent l’impression qu’il vit toujours à côté de la plaque. Et Dumbledore ne déroge pas à cette règle. Il fait parti des personnages que l’on rencontre le plus souvent très tôt dans l’histoire et est le personnage incontournable par excellence. Il (ou elle) est celui qui annonce au héros sa nouvelle destinée et qui vient le déterrer de sa vie passable. Dans Harry Potter, Dumbledore fait cette action indirectement par l’intermédiaire de Hagrid, mais son rôle se guide spirituel sera ensuite bel et bien rempli. Le sage est celui qui, de part son passé, enseigne son art à son élève. Il est souvent lui-même d’ailleurs un ancien guerrier au passé glorieux que le héros ignore ou pas, vénère ou pas. En effet, son savoir est très souvent rejeté par le héros, qui au fil du temps, ce rend compte que ce guide n’est pas plus fort qu’un autre et est aussi humain que lui. Il peut perdre confiance un temps en lui, et le guide lui-même comprendra cette réaction, mais notre sage arrivera à reconquérir la confiance de son élève par une démonstration d’affection pure ou bien d’une manière plus musclée : un combat quelconque contre un féroce ennemi où son expérience et sa puissance brillent à nouveau (Merlin contre Morgane, Gandalf contre Saroumane, Dumbledore contre Voldemort dans le tome 5 toujours)

Il est à noter que le plus souvent, le guide a eu par le passé un rapport direct avec un des grands méchants de l’histoire. Il s’agit parfois d’un ancien élève, tout comme notre héros, qu’il n’a pas réussit à reconquérir et qui a sombré (Dark Vador et Voldemort par exemple). Il peut s’agir également non pas d’un disciple, mais d’un collègue, d’un ami qu’il a perdu du temps où il était lui aussi un guerrier, et qui a sombré lui aussi (Morgane, Saroumane,…).

Enfin, je terminerais ce paragraphe par un côté commun à tous les guide : leur excentricité. Il est vrai que tous ces sages ont le plus souvent comme qui dirait, une araignée au plafond. On le remarque par leurs petites excentricités qui apparaissent au héros, qui semblent contraires à tout guide selon lui. Dumbledore en fait partie, par son adoration pour les sucreries. Les bonnes fées elles aussi dans les contes ont souvent un petit côté fantasque lorsqu’elles partent dans leurs délires tout comme Merlin ou comme je l’ai dit précédemment, au Japon, avec le côté pervers du guide du héros dans les mangas. Cette parcelle d’eux même les rend ainsi plus attrayants et beaucoup moins froids qu’ils devraient être.

Malheureusement, le guide perd toujours la vie au moment où on pourrait penser que le héros a le plus besoin de lui. Une fois encore, cette mort lui sert d’enseignement : ainsi le héros apprend à agir seul et à apprendre par lui-même. On peut comparer la mort de Dumbledore au décès d’Obi-Wan, où même après sa disparition, il garde une grande influence sur son disciple.



Le Méchant : Il n’est pas bien difficile de remarquer le manque d’originalité chez les auteurs du côté du grand méchant de l’histoire (moi y compris lol).

Ce grand méchant (ou grande méchante selon les cas – elles sont d’ailleurs parfois beaucoup plus cruelles que ces mâles) n’a que deux buts dans sa vie :

Dominer le monde (ou le détruire le monde, il y a des variantes)
Tuer le héros, voire le faire souffrir pour les plus sadiques.
On retrouve toujours le côté blanc pour le héros (voire nuancé de gris avec une part d’ombre, ce qui le rapproche de nous) mais pour ce qui est du méchant, il est indéniablement et totalement noir et archi noir. Il est vil, cruel, sans pitié, tue les gens avec sang froid et par dizaine sans le moindre remords.

Il y a cependant un autre type de méchant : celui qui s’est fait enrôlé. Il est beaucoup plus complexe que le pur vilain à l’origine de tout. Il peut parfois être sauvé au dernier moment, par une crise de conscience, et peut également jouer un double jeu. On peut être dans le cas où l’on ignorait totalement sa trahison et le fait qu’il soit un espion, ou bien s’il a réussit à obtenir sa rédemption, et malgré sa part de noirceur en lui, essaie malgré ses actes passés d’aider le héros (pour ce qui est de Rogue, je ne vais pas me lancer là-dedans, car je sais que vous allez partir dans des débats passionnés et ce n’est pas véritablement le sujet)

Le subordonné du méchant lui, est d’un autre acabit. Il n’est pas souvent doté d’une grande intelligence, d’où l’absence de crise de conscience, et suit aveuglément le maître. Dans ce cas là, il a peut de chance d’être sauvé. Il s’agit souvent d’un esprit faible en quête de d’argent ou de puissance (Queudver) celui qui sait retourner sa veste quand il le faut, et sait aller là où se trouve ses intérêts. Il n’est pas vraiment mauvais au départ, il est juste en quête de pouvoir et il sait qu’il ne peut l’acquérir seul, donc en fonction des situations, il se range d’un côté ou de l’autre. Dans d’autres cas, c’est un être qui a été enrôlé très jeune et qui n’a connu et ne veut connaître que ça (Bellatrix)

Le deuxième type de subordonné est le subordonné intelligent. Si intelligent qu’il est devenu presque le bras droit du vrai méchant et use de son intelligence pour se montrer encore plus cruel et proposer de nouvelles tortures mentales pour le héros, en attaquant ses proches le plus souvent. Il rejoint le type de subordonné un peu plus haut : celui qui peut être sauvé, de part sa faculté à réfléchir. Par sa conscience, on peut le faire changer d’avis, mais cela ne dépend que de lui.



Les amis : Tout héros qui se respecte se doit d’avoir une bande (de temps à autre, on y inclus le guide ou le héros lui-même). Aussi bête que cela puisse paraître, chaque ami dans la bande a sa propre fonction. On y retrouve toujours une tête pensante, qui pourrait obtenir une mansion "génie" à chaque matière d’un diplôme si elle existait. Mais ce génie en question n’aime pas du tout ce poste car il n’est souvent considéré comme que ça. Utile et rien d’autre. Sa force se révèlera souvent à la fin de l’histoire, et il montre (ou elle dans notre cas) qu’il a autant de courage que le héros, voire plus, pour avoir supporter cette étiquette toute sa vie.

D’un autre côté, il y a Ron que l’on pourrait comparer au Han Solo version sorcier. Il n’est pas réputé pour être un grand penseur et préfère s’amuser plus qu’autre chose, mais dès qu’il s’agit d’aller bagarrer pour sauver le monde, il est le premier à s’aligner. Malheureusement, il a conscience d’un manque par rapport aux autres et se montre vigoureusement jaloux envers le héros. De ne pas être quelqu’un d’utile justement par son manque de pouvoir et d’important. De son côté, celui-ci ne comprend pas comment on peut l’envier alors que comparé à son ami, il ne peut pas choisir sa voie (tels Frodon et Sam) Cela se voit entre les deux amis, et dans d’autres histoires, cette relation peut-être aussi entre frères et/ou sœurs. Dans certains cas, cela peut aussi virer à une jalousie tellement vigoureuse que ce rival peut-être confronter à la tentation de se tourner vers le mal, mais heureusement, il choisit toujours convenablement, c'est-à-dire avec son cœur.

Enfin, alignée dans la bande des amis : la bien-aimée. C’est d’ailleurs le seul point commun des héros et héroïnes qui fait acte de présence à chaque fois, mais toujours différemment. Contrairement aux vieilles histoires, les damoiselles en détresse ne sont plus au goût du jour. Même si le thème de l’amour se retrouve partout, il se manifeste toujours de manière différente. Les deux amants peuvent d’abord être confrontés l’un à l’autre en tant que rivaux. Ils peuvent avoir la même quête mais qu’ils mènent différemment, et bizarrement, les divergences des deux sexes vont les rapprocher, souvent de manière comique (fréquemment par la jalousie). Il y a aussi la bien-aimée à qui on retrouve des similitudes flagrantes chez les mère du héros (Ginny et Lily) que ce soit par le caractère ou physiquement. Au contraire, on peut retrouver l’amour dans le total opposé de sa mère (comme dans notre réalité. Une étude montre qu’un homme choisir sa partenaire soit par sa grande ressemblance à sa mère, soit parce que justement, elle est sont total et parfait opposé)



L’arme de la victoire : Je terminerais donc par l’outil en question, qui permet au héros de s’en sortir. Donc là aussi nous avons toute une panoplie d’armes qui lui servent à se débarrasser du méchant (peu y arrivent par la force de la pensée me direz vous). Donc dans la fameuse liste on a les épées ou sabres, les baguettes magiques, les potions miraculeuses. Même Superman ne tue pas ses ennemis avec ses supers pouvoirs et son super QI (chose à démontrer toutefois lol). Il y a avec eux une grande part de chance et de ruse dans leur victoire.

Le héros est en quête du point faible de l’ennemi et se sert de son arme pour l’atteindre. Une autre arme est celle aussi que lui procure ses proches. Que ce soit l’amour de sa bien-aimée, l’amitié, ou encore, plus puissant encore, la rancœur d’avoir perdu un être cher à cause du méchant en question (la plupart du temps il s’agit du guide), tous les sentiments humains, plus puissants que toute magie, sont bons pour la dernière victoire. Notons aussi un fait similaire à ce dernier combat : l’ennemi a toujours l’avantage du combat. Et c’est au moment où le héros est proche de la mort, prêt à se faire tuer, qu’il vient d’être blessé grièvement, que tous ces sentiments et ces qualités reviennent et qu’il retrouve cette force pour se battre encore plus fort et achever son ennemi pour de bon.


Voilou ! peut être que cela donnera lieu à de nouveaux débats dans le topic adéquat ! Merci encore à Mylène de UHP !

je ne connaissais même pas ce sujet et pourtant il est interessant

je le déplace dans les débâts et le up par contre !
il mérite qu'on s'y attarde et qu'on donne notre avis non ?

Merci pour cette analyse, somme toute pertinente!
Maintenant je connais la recette du succès si je veux écrire un livre!  

On peut en effet noter de nombreuses similitudes entre les sagas à succès, même Narnia bien qu'elle ne soit pas citée (seul Le trône de fer semble un peu différer, et encore)!

Ceci illustre d'ailleurs très bien l'analyse je trouve: