1 Les librairies contre Pottermore Ven 24 Juin 2011 - 15:36
~¤elyon¤~
Le lancement de Pottermore a fait l'admiration des fans, pétris d'impatience de découvrir ce nouvel environnement de lecture. JK Rowling, opposée jusqu'à lors au livre numérique, sort un site internet-livre, et décide de vendre seule les versions ebook. Mais les professionnels voient rouge.
Les Éditions Gallimard jeunesse nous avaient fait part hier de leur contrariété. « Nous ne savons absolument pas comment cela va se passer. Nous n'avons pas encore été contactés par l'agent de J.K. Rowling. Ce partenariat annoncé est complètement mystérieux, et nous ignorons ce qui va en advenir. Et évidemment, l'exclusivité nous pose problème. » Mais les libraires l'ont encore plus mauvaise...
Avec Pottermore, c'est un canal de vente unique que la maman d'Harry met en place : ce sera le seul endroit où l'on pourra acheter livres numériques et audio, à compter d'octobre. Et si son éditeur anglais, Bloomsbury, récupérera manifestement une partie des bénéfices, les libraires sont complètement exclus de la chaîne.
Chez Waterstone, libraire anglais, la réaction est vive. « Nous sommes déçus que, ayant été des facteurs-clefs dans la croissance du phénomène Harry Potter depuis la publication du premier livre, le marché soit effectivement exclu de la commercialisation de l'édition tant attendue des versions numériques. »
Et la cloche résonne partout avec le même son. Pour WH Smith, c'est une décision « décevante », et l'on espère pouvoir profiter des ventes de livres physiques que ce nouveau lancement impliquera... peut-être. Et l'on se rassure comme on peut, en se disant que l'essor du numérique profitera peut-être au papier...
Pour Tom Hunt, libraire indépendant, du Children's Book Centre situé à Norfolk : « C'est une nouvelle folie du monde de l'édition numérique qui ne soutient pas les libraires ayant vendu les livres », quand ils étaient en format papier.
Rappelons que Pottermore sera le plus grand livre augmenté du monde, finalement, puisque le site internet proposera de redécouvrir l'ensemble de l'aventure Potter, en incarnant un personnage, sous la forme d'un avatar, qui aura pour mission de rentrer dans l'une des maisons de l'école Poudlard. Projet large et ambitieux, évidemment.
C'est là, plus encore, que les libraires peuvent sentir sur leur échine, le tranchant de la guillotine. Si d'un côté, il leur est impossible de vendre des ebooks, ils ne toucheront pas le moindre denier non plus dans l'activité de Pottermore. Finalement, les éditeurs historiques de Rowling seront moins touchés encore que les libraires, pourtant défendus corps et âme par J.K. voilà encore quelques années.
Ce que Rowling pourrait également bouleverser, c'est la politique commerciale d'un certain Amazon. Les fichiers numériques des livres seront commercialisés en EPUB et pour le lecteur ebook, Kindle. Sans qu'Amazon ne touche de commission sur la vente, puisque l'on ne passera pas du tout par la boutique du cybermarchand. Et que la marque Rowling, face à celle d'Amazon reste la plus puissante. Interdire la possibilité de lire les fichiers sur son appareil reviendrait, pour Amazon, à se tirer une balle dans le pied - en terme de charisme, Rowling dépasse allègrement Jeff Bezos.
Alors, les rumeurs reviennent qui parlaient du support de l'EPUB - ce format presque miraculeux de l'ebook - pour le Kindle, chose jusqu'à lors impossible. On parlait dans un premier temps d'un accord en fin d'années entre les bibliothèques et Amazon, pour permettre de lire les fichiers empruntés, sur le Kindle. Avec la possibilité que ce soit enfin l'ouverture vers le format EPUB.
Mais plus important encore, avec Harry Potter et ses 400 millions de livres vendus, c'est une nouvelle ère pour l'ebook qui commence. Peut-être qu'une fois de plus, Rowling va révolutionner l'édition...
Source: Actualitte
Bref, encore des gens qui ne voient que par la couleur de l'argent (ils s'en sont pourtant déjà bien mis dans les poches) que par le plaisir des lectures...
Les Éditions Gallimard jeunesse nous avaient fait part hier de leur contrariété. « Nous ne savons absolument pas comment cela va se passer. Nous n'avons pas encore été contactés par l'agent de J.K. Rowling. Ce partenariat annoncé est complètement mystérieux, et nous ignorons ce qui va en advenir. Et évidemment, l'exclusivité nous pose problème. » Mais les libraires l'ont encore plus mauvaise...
Avec Pottermore, c'est un canal de vente unique que la maman d'Harry met en place : ce sera le seul endroit où l'on pourra acheter livres numériques et audio, à compter d'octobre. Et si son éditeur anglais, Bloomsbury, récupérera manifestement une partie des bénéfices, les libraires sont complètement exclus de la chaîne.
Chez Waterstone, libraire anglais, la réaction est vive. « Nous sommes déçus que, ayant été des facteurs-clefs dans la croissance du phénomène Harry Potter depuis la publication du premier livre, le marché soit effectivement exclu de la commercialisation de l'édition tant attendue des versions numériques. »
Et la cloche résonne partout avec le même son. Pour WH Smith, c'est une décision « décevante », et l'on espère pouvoir profiter des ventes de livres physiques que ce nouveau lancement impliquera... peut-être. Et l'on se rassure comme on peut, en se disant que l'essor du numérique profitera peut-être au papier...
Pour Tom Hunt, libraire indépendant, du Children's Book Centre situé à Norfolk : « C'est une nouvelle folie du monde de l'édition numérique qui ne soutient pas les libraires ayant vendu les livres », quand ils étaient en format papier.
Rappelons que Pottermore sera le plus grand livre augmenté du monde, finalement, puisque le site internet proposera de redécouvrir l'ensemble de l'aventure Potter, en incarnant un personnage, sous la forme d'un avatar, qui aura pour mission de rentrer dans l'une des maisons de l'école Poudlard. Projet large et ambitieux, évidemment.
C'est là, plus encore, que les libraires peuvent sentir sur leur échine, le tranchant de la guillotine. Si d'un côté, il leur est impossible de vendre des ebooks, ils ne toucheront pas le moindre denier non plus dans l'activité de Pottermore. Finalement, les éditeurs historiques de Rowling seront moins touchés encore que les libraires, pourtant défendus corps et âme par J.K. voilà encore quelques années.
Ce que Rowling pourrait également bouleverser, c'est la politique commerciale d'un certain Amazon. Les fichiers numériques des livres seront commercialisés en EPUB et pour le lecteur ebook, Kindle. Sans qu'Amazon ne touche de commission sur la vente, puisque l'on ne passera pas du tout par la boutique du cybermarchand. Et que la marque Rowling, face à celle d'Amazon reste la plus puissante. Interdire la possibilité de lire les fichiers sur son appareil reviendrait, pour Amazon, à se tirer une balle dans le pied - en terme de charisme, Rowling dépasse allègrement Jeff Bezos.
Alors, les rumeurs reviennent qui parlaient du support de l'EPUB - ce format presque miraculeux de l'ebook - pour le Kindle, chose jusqu'à lors impossible. On parlait dans un premier temps d'un accord en fin d'années entre les bibliothèques et Amazon, pour permettre de lire les fichiers empruntés, sur le Kindle. Avec la possibilité que ce soit enfin l'ouverture vers le format EPUB.
Mais plus important encore, avec Harry Potter et ses 400 millions de livres vendus, c'est une nouvelle ère pour l'ebook qui commence. Peut-être qu'une fois de plus, Rowling va révolutionner l'édition...
Source: Actualitte
Bref, encore des gens qui ne voient que par la couleur de l'argent (ils s'en sont pourtant déjà bien mis dans les poches) que par le plaisir des lectures...