Mozart l'Opéra Rock est la nouvelle comédie musicale à ne pas manquer à la rentrée prochaine ! Lancée par le single 'TATOUE-MOI' le succès est immédiat et tous les projecteurs se trouvent braqués sur les membres de la troupe. Mikelangelo Loconte a le rôle titre de Mozart dans le spectacle et nous accorde quelques minutes afin de vous dévoiler les premiers éléments du spectacle. De son enfance à son incarnation du génie Mozart, il vous dit tout ! C'est parti !
Bonjour Mikelangelo et bienvenu sur PTiTBloG. Aujourd'hui tu es Mozart dans Mozart L'opéra rock. Peux-tu nous parler de ton parcours et nous dire comment tu arrives aujourd'hui dans cette aventure ?J'ai fait beaucoup de concerts de rock. J'ai commencé à voyager et à me perdre dans ça. J'étais devenu un animal de scène. Je ne savais plus gérer la vie de tous les jours mais je savais très bien ce que je devais faire sur scène. J'ai tout essayé sur scène même des choses extrêmes mais toujours avec un sens. J'ai exploré un peu les terres francophones et j'ai été contacté au début par Claude Barzotti qui faisait une comédie musicale. Mais moi je ne savais même pas qui c'était mais je débarque comme ça car je disais à mes copains : "
La première personne qui m'appelle de l'étranger, je fonce et je ne demande pas qui c'est." J'ai commencé à enregistrer la comédie musicale mais je n'étais pas francophone donc j'ai tout enregistré en phonétique. Finalement le projet n'a pas abouti donc j'étais à la rue.
Je suis donc parti en Belgique car les loyers étaient moins chers. J'ai découvert une nouvelle culture, je me suis "déconstruit" de ma culture et "reconstruit" d'une culture plus française. Là ma condition sociale a empiré mais j'ai amélioré ma condition artistique car j'ai fait beaucoup de concerts. J'avais un groupe en Allemagne, je ne vivais que de ça. Dans ce marasme de tous ces concerts surtout avec la tournée au Brésil, je me suis rendu compte que je dépensais toute mon énergie et que j'allais finir à l'hôpital.
Dans tout ça, je vais dans une soirée où je croise Jean-Pierre Pilot. A ce moment là, je me prenais pour un grand roi dans le petit royaume que je m'étais créé. Lors de la soirée, il s'est dit "
C'est qui ce fou !" et il a contacté une amie et lui a demandé que je lui envoie des trucs, des maquettes mais je n'ai donné aucune nouvelle. Pourtant, pour moi Jean-Pierre Pilot est un génie mais c'était pour une comédie musicale et je me suis dit : "Non." Il a recontacté mon amie et lui a dit : "
C'est qui ce mec ? Je n'ai pas de nouvelles. Pour qui il se prend ! Je ne veux plus entendre parler de lui !". Ils ont essayé plusieurs auditions pour trouver le rôle principal mais rien. Alors j'ai reçu LE coup de téléphone de Jean-Pierre Pilot qui s'adressait directement à moi. Je me suis excusé et il m'a dit qu'il fallait que je comprenne le projet. Il m'a proposé de faire une audition.
« Je ne fais pas ce métier pour vivre mieux mais pour mourir mieux ! »
Est-ce qu'à ce moment là tu connaissais le thème du spectacle ?Je savais pour Mozart et cela me faisait très peur. J'ai failli refuser une deuxième fois car je me suis dit : "Q
ui va oser rentrer dans un projet comme ça ?". C'est très casse-beugler. Cela peut te marquer toute ta vie un tel personnage. Après j'ai compris qu'il y avait Mozart mais aussi le côté rock en dessous; et cela m'a interpellé. A ce moment je me suis dit : "
Voilà pourquoi je suis là !". Parce qu'au départ, je ne voyais pas quelle était ma place dans ce projet, qu'est-ce que je pouvais faire dans une comédie musicale ? Ce n'est pas possible qu'un mec comme moi soit dans une comédie musicale.
Quand on connait le travail de Dove Attia et Albert Cohen, on sait qu'ils choisissent souvent des artistes sur lesquels personne n'aurait pariés pour une comédie musicale...Ils ont toujours été à la recherche de vrais artistes, de vrais personnages. Dove n'a jamais pris un mec formaté par une école de chant. Ils ne croient pas dans le talent formaté. Ils ont toujours choisi les artistes dans cet esprit là. Je connais personnellement Emmanuel Moire et tu vois que c'est un extravagant, c'est une vraie personnalité. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'ils cherchent des rockeurs. C'est comme Mélissa Mars, personne n'aurait pu l'imaginer dans une comédie musicale. Je crois aussi qu'ils m'ont choisi car je vais le faire à fond, je ne vais pas m'économiser et je vais tout faire exploser.
Ce qui est aussi intéressant dans le projet c'est que les auteurs commencent à composer "sur" nous. Ce n'est pas une façon de dire. C'est vraiment notre univers à nous. Ils analysent et composent pour nos personnages. Cela n'est jamais arrivé avant car normalement le projet est déjà fini.
Quand tu as été choisi pour interpréter le rôle de Mozart, connaissais-tu bien le personnage, t'es-tu documenté ?Je connaissais très bien le personnage. J'avais déjà lu une biographie de Mozart et j'écoutais beaucoup sa musique. J'ai regardé deux de ses opéras. Finalement ce projet m'a paru comme logique. Je comprenais pourquoi j'avais fait tout ça.
Le fait d'avoir le rôle principal est-il une fierté ou un poids ? Sur le single Tatoue-moi, la pochette repose sur toi...Ce n'est pas une question de fierté. Je pense que je me comporte comme un gamin dans tout ça. Je croyais que c'était féérique de vivre un truc comme ça mais pas du tout car je suis tellement dans le boulot. Je n'ai jamais ressenti le trac car mes rêves je les vois comme des objectifs. Je n'arrive pas à séparer le rêve de la réalité. Pour moi, un rêve a le droit d'être réalité. Un jour, j'ai rencontré Marc Lavoine et il m'a dit que qu'en tu observes Paris, tu regardes plein de maisons et tu tombes sur la Tour Eiffel. La Tour Eiffel ce n'est pas un bâtiment, personne n'habite dedans, c'est un rêve. Tu te dis que d'une vie, il reste beaucoup plus de rêves. Il m'a ouvert beaucoup l'esprit et je me suis senti un peu plus fier de mes rêves. J'ai toujours cru que la vie n'était pas dure comme les autres disaient. Le rêve pouvait devenir un objectif. Je disais aux gens : "Je vais devenir célèbre" mais je ne savais même pas pourquoi. J'ai un syndrome de Peter Pan donc je ne me rends pas compte de tout ça. Je suis un peu autiste là-dessus.
Quand j'étais petit, j'étais dans une école d'handicapés. J'étais très doué dans les choses artistiques, j'étais un enfant prodige mais je voyais que les adultes me séparaient des autres gamins. J'étais très expansif, je voulais tout faire mais j'ai eu un grave problème avec la société, avec l'école... J'étais subversif... Ça continue encore aujourd'hui, même pendant les cours de chant, j'ai des choses à l'intérieur qui sont très négatives donc ça réveille un passé particulier.
Donc comment appréhendes-tu le fait de travailler au sein d'une troupe ? Est-ce que c'est lourd ou rassurant ?En fait, Mozart c'est nous. Ce ne sont pas seulement les acteurs et les chanteurs. C'est aussi Jean-Pierre Pilot, Olivier Schultheis, Dove Attia, Albert Cohen... Tout le monde est à fond dans une direction. On est vraiment en train de construire un truc tous ensemble. Mon personnage, ce n'est pas seulement moi. Cela serait irrespectueux de l'affronter tout seul. Je me vois sur la pochette, je vois le single dans les bacs et je me dis une autre étape est faite, je me dis que ça avance. Cela me fait encore peur.
« Je voulais devenir célèbre sans savoir pourquoi ! »
Vous avez tourné le clip de Tatoue-moi avec toute la troupe. Quels souvenirs en gardes-tu ?On a tourné dans le froid, on était à fond dedans, on rigolait. Moi, j'étais toujours prêt. Le réalisateur me demandait d'improviser, d'aborder les gens. C'était dur mais c'était magnifique. On est rentré dans le vrai château où a été tourné Amadeus et on sentait les énergies. J'ai toujours eu des signes et là je suis tombé sur la statue de l'Archange Michael que j'ai toujours retrouvé quand il y avait des trucs importants dans ma vie. L'atmosphère avec la pleine lune était vraiment particulière.
Pour l'instant nous n'avons pas beaucoup d'éléments sur le spectacle. Beaucoup de choses restent secrètes...
On ne l'a pas dit à tout le monde. Quelqu'un le sait mais on n'a pas vraiment dit. Il y aura un orchestre philarmonique qui jouera du vrai Mozart sans retouche. Possible que je le dirige de temps en temps. A côté de cela, il y aura un groupe qui joue du rock pour créer une cassure du genre "comédie musicale". Pour la danse, ce ne sera pas de la danse modern jazz : il y aura de la danse classique qui ira jusqu'à de la danse expérimentale. Ce ne sont pas des choses que l'on a vues jusqu'à maintenant. C'est vraiment une innovation pour le genre. Ce ne sera pas du tout une comédie musicale, ce sera un opéra rock. Il y aura du rock, du vrai et la vraie musique classique sans retouche. Mozart ce ne sera pas seulement le personnage frivole, il y aura de l'humour. Si vous écoutez le single Tatoue-moi, c'est un single avec un refrain très frais mais quand on analyse le texte, c'est un texte très provocateur. Je ne m'adresse pas à une femme, je m'adresse à la ville de Paris. Mozart a eu beaucoup de déceptions à Paris, sa mère est morte à Paris, il a été rejeté par l'amour de sa vie... On ne va pas traiter l'enfance de Mozart mais de son adolescence à sa mort. La dernière année de sa vie a été très difficile pour Mozart : il voyait sa musique rencontrer le succès et sa personne déclinait.
As-tu des appréhensions par rapport à la danse, à la comédie... qui font partie d'un tel spectacle ?J'ai peur du côté théâtre. On ne travaille pas avec n'importe qui (ndlr: Olivier Dahan). Il s'est présenté à nous pour ce qu'il est, avec l'aura qu'il a. Il est très convaincant dans les regards, dans les propositions, les réponses. Il est très accessible. On a compris qu'il a quelque chose derrière la tête qu'il ne veut pas tout de suite dévoiler. Je me dis que ce mec me voit déjà à l'oeuvre alors que je ne sais même pas ce que je vais faire. On va étudier le théâtre mais pas tous car il y a des comédiens professionnels comme Mélissa Mars car il nous veut déjà assez pro. Je ne peux pas dévoiler le nom de la coach théâtral mais c'est une personne révolutionnaire donc on va aller loin côté théâtre. Vous verrez beaucoup plus de parties jouées que ce que vous pensez. Ce ne sera pas seulement musical. Ce sera vraiment une vraie histoire avec des vrais personnages.
« C'est un spectacle vraiment différent des autres ! »
Pour terminer cette interview, un dernier mot pour les lecteurs de PTiTBloG ?On fait tout notre possible mais on ne sait pas si ce sera un succès car quand on prend des risques, on ne sait jamais. Il n'y a pas d'exemples auparavant. On a commencé avec ce titre décalé Tatoue-moi qui est joli mais particulier. On ne sait pas comment cela va évoluer. J'espère que les gens vont venir le voir car c'est un spectacle à ne pas rater car il est vraiment différent des autres.
Merci Mikelangelo Loconte d'avoir pris le temps de répondre à nos questions, on rappelle que l'album de la comédie musicale sera dans les bacs dès lundi et que vous serez à l'affiche du Palais des Sports de Paris dès le 22 septembre puis en tournée dans toute la France, en Suisse et en Belgique. Bonne continuation à toute la troupe !