76 Re: Mozart l'Opéra Rock ! Mar 23 Aoû 2011 - 19:25
Tatalie
♪ Sans rééééépit me déééééééfie
Je renie
La fatale hérésie ♪
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Roberto Russo a écrit:
FEUILLE D'AFRIQUE OU "LE GUERRIER DE L'AME"
L'enregistrement de cette version de "Feuille d'Afrique", en mode guitare / voix, remonte au début décembre 2002, lorsque Michele retourna en Italie pour les vacances de Noël. En Belgique, venait de sortir le premier single de la chanteuse Morgane "On est seuls au monde", dont Michele avait écrit les paroles et la musique. Ce matin-là, j'appris son arrivée à Rome de la bouche de la sœur de Michele. Je me décidai à aller chez elle dans le but de l'y retrouver. En raison d'une grève des transports en commun, je fus obligé de louer un vélo pour rejoindre Michele . Il fut tellement surpris et heureux de me voir qui'l me fit cadeau de cette version acoustique de "Feuille d'Afrique".
Les images des personnes en train de pratiquer le Thai-Chi ont en revanche été tournées à Rome, en novembre 2005, dans un jardin près du Colisée.
Dès la première fois où j'ai écouté ce fragment mélodico-poétique composé par Mikelangelo Loconte juste après son service militaire fin 1996, j'ai imaginé une atmosphère suspendue entre rêve et réalité, comme celle que m'inspire la vision d'un exercice de Tai Chi Chuan.
La culture indigène australienne affirme que nous venons tous du "Temps du Rêve" et que nous y retournons inexorablement après la mort. "Feuille d'Afrique" est comme un éclat de la pensée primitive qui représenterait une thérapie pour notre esprit occidental sans cesse torturé par le conflit avec la Mère Terre. Pour moi, le rêve est vision, révélation et illumination. Les "Guerriers des Rêves" interrompent volontairement le contrôle de la raison et rencontrent ainsi leur âme la plus profonde et
mystérieuse. Dans cette dimension, il n'y a plus aucune pesanteur, seulement une liberté absolue, un amour parfait et, au final, nous cessons de marcher et commençons à voler.
LA TELEVISION ITALIENNE TUE LA CREATIVITE
Au début de mars 2004, après avoir attendu en vain une réponse à une lettre que j'avais éxpédié depuis quelque temps à "Sogni", le programme présenté par Raffaella Carrà sur Raiuno, j'ai décidé d'aller parler personellement avec les responsables de l'émission télévisée. A Rome, je leur expliquai que moi, en tant que régisseur et ami de Mikelangelo Loconte, en compagnie d'un choeur d'enfants venant de Cerignola (la ville où tous deux sommes nés), je désirais lui faire une surprise en le faisant venir de la Belgique où il vivait et travaillait depuis 2000, pour chanter en direct à la television italienne une de ses chansons inédites. En fait j'avais déja choisi "Anima, nuvola" et j'avais demandé de l'arranger au maître Vito Berteramo, le claviériste historique de Fausto Leali. Après avoir lu le texte de la chanson, et avoir vu ma vidéo de présentation (avec seulement la musique, le choeur des enfants et les musiciens), les rédacteurs me dirent que les deux derniers episodes de l'émission étaient encore ouverts à d'autres propositions et qu'il m'auraient fait savoir. Moi d'ailleurs, je ne voulais pas attendre un coup de téléphone qui pouvait ne jamais arriver, mais je faisais de tout pour approcher Madame Carrà (la présentatrice) et son copain Sergio Japino (le régisseur). Tous deux (qui ne voulurent jamais me rencontrer) me firent savoir par leur expert comptable que néanmoins dans le dernier episode il était possible d'inserer ma surprise. Pourtant tout était déjà prêt, la Rai ne devait rien payer pour une si belle chose et, en plus, outre au choeur des enfants et aux musiciens qui jouaient en live, j'avais prévu aussi une jolie chorégraphie avec de très jeunes danseuses.
J'étais mortifié et cette fois j'avalai ma défaite, mais je partis encore à l'attaque deux ans plus tard, quand Raiuno proposait encore le programme consacré aux rêves mais sous un autre titre: "Le train des souhaits".
A la mi-fevrier 2006, j'allai à "Cinecittà", dans le studio de tournage de l'émission, et je rencontrai Barbara Cappi, un auteur qui après avoir vu ma vidéo de présentation, semblait vraiment enthusiaste de mon idée et m'encouragea en me promettant de prendre sérieusement en consideration ma proposition.
Les jours passaient et mon téléphone restait silencieux. Ainsi, je pris mon courage à deux mains pour lui téléphoner encore. Madame Cappi me répondit que malheureusement il n'était plus possible d'inserer ma surprise à Mikelangelo dans la première édition de l'émission, mais elle m'invita à essayer encore à la fin de l'été de la même année pour la deuxieme édition.
Malgré ma grande déception, je n'arrêtai pas d'y croire et donc, au début du mois de juillet j'expediai une autre lettre à la rédaction du programme, vers la mi-août je téléphonai à Barbara Cappi qui profitait du soleil jamaïcain, et le 18 septembre 2006 (date de mon quarantième anniversaire) je me suis rendu à Rome pour rencontrer Antonella Clerici.
Froide et expéditive, la présentatrice de la Rai, me dit tout simplement de continuer à parler avec les auteurs car c'étaient eux qui décidaient.
Furieux et indigné, je m'acharnai au téléphone contre Barbara Cappi, laquelle à la fin s'ennuya et se débarassa de moi en me disant que ils recevaient huit cent lettres par jour, que ma proposition n'avait pas plu à tous les auteurs et donc qu'il n'y avait plus rien à faire. Peut-être, si je leur avais raconté une de nombreuses histoires pathétiques que notre télévision aime beaucoup, mon souhaite aurait été réalisé.
Ainsi, après avoir essayé inutilment de rendre hommage au talent de mon concitoyen Mikelangelo Loconte, je lui ai demandé un jour d'enregistrer la chanson "Anima, nuvola" dans un studio, pour garder au moin le souvenir de lui lorsqu'il la chantait.
Maintentenant vous vous demandez surement pourquoi je me suis décidé à raconter cette histoire. Parce que à mon avis quand on écoute une belle chanson et on regarde une belle vidéo, il faut aussi savoir à quel point un artiste doit parfois souffrir pour donner des émotions aux autres. Et quand, avec un faux regret, certains pseudo-intellectuels de la télévision italienne déplorent la manque de nouveaux grand compositeurs, régisseurs, etc., ne les croyez pas, car souvent ce sont bien eux qui barrent le chemin de ceux qui auraient beaucoup de choses à dire, et obligent les jeune artistes italiens à quitter leur patrie.
Aujourd'hui le grand succès français de Mikelangelo Loconte (le protagoniste du spectacle Mozart L'Opéra Rock) est ma victoire aussi, parce que de milliers de fans écoutent en boucle ses chansons italiennes (que ses compatriotes connaissent seulment grâce à ma chaîne sur YouTube) et apprécient beaucoup toutes mes vidéos consacrées à lui.
Merci donc à la France qui a reconnu un artiste très méritant, merci à Internet pour la liberté d'expression qui'il nous donne, et sourtout merci à la sensibilité des artistes et des jeunes français qui me surprennent de plus en plus par leur culture, leur maturité et leur sensibilité.
Roberto Russo
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